Stéphanie Miguet

Arts plastiques

Coup d'oeil sur la découpe de papiers

Je me considère comme artiste découpeuse de papiers. Mon activité consiste à créer des images avec la technique du découpage de papiers.

J'ai découvert cet art en Suisse dans le Musée du découpage de Château-d'Oex. Cela correspond à une tradition folklorique de la narration dans l'image apparue dans cette région très alpine au XIXème Siècle. J'ai eu un coup de coeur immédiat, me suis lancée dans cet art et n'ai pas arrêté depuis.

En français, on dit "découpage" pour désigner cet art. Cependant en allemand, le mot "Scherenschnitt" est plus imagé puisqu'il inclut le mot "ciseaux". Il est dommage que le lien à l'outil ait disparu dans la traduction. Les ciseaux sont mon outil de prédilection même si j'utilise également le cutter.

Donc je me dis "découpeuse " dans la filiation des artustes suisses du "découpage". Je crée d'un côté des images inspirées de l'imagerie populaire et de l'autre la rechnique du portrait-silhouette depuis peu, qui me permet de rencontrer des gens. Ce sont deux approches differentes. Dans la technique du portrait-silhouette, le travail est très rapide en quelques minutes. Dans le travail d'atelier, je dessine d'une manière extrêmement naîve, personnelle et subjective. Les images sont en 2D, un peu comme les images pour enfants. C'est un travail qui demande plus de temps.

Je découpe une feuille unique au cutter, j'utilise tout le temps du papier noir. J'aime l'idée que ce soit juste le geste de découper qui raconte quelque chose. Ce geste va vers la narration ou la représentation. Les motifs peuvent être abstraits et sur commande. Comme tout artiste ou artisan d'art, je prépare des croquis avant de me lancer dans la création. Je dessine mon sujet au dos de la feuille du côté blanc; je fais un croquis extrêmeent grossier dans un premier temps pour avoitr une image à l'endroit et ensuite la dessiner à l'envers. Le sujet est donc en miroir de ce que j'ai décidé de faire comme saynète. Comme pour toutes les brodeuses et tous les graveurs de litogravure, on sait à quel résultat on veut aboutir. C'est une gymnastiique de l'esprit.

J'aime dessiner une petite scène urbaine avec les commerces et leurs enseignes écrites en miroir. Je renverse l'image en la dessinant avec tous ses détails. Dans cette image, tout se tient; par exemple, s'il y a un oiseau dans le ciel, son aile va toucher une branche d'arbre ou un nuage. Les personnages ont les pieds par terre, les meubles sont posés au sol. C'est on peu comme une maison de poupée. On ne peut rien rajouter. C'est le défi. Tout est déjà dans la feuille, on ne fait qu'enlever. Je ne colle jamais. Mon geste principal est d'enlever de la matière.

C'est un art populaure assez répabdu en Suisse. Les personnes me connaissent et ont envie d'essyer cette technique. Je fais donc des formations et j'en profite pour raconter l'histoire des diifférentes facettes du papier découpé en Europe et faire connaître les artistes du découpage.